OISEAU

 

Cette pièce contemporaine touchante, drôle et pimentée prend le parti des enfants et de la vie ! L’histoire débute avec Mustafa, un petit garçon qui vient de perdre son père, et Paméla une petite fille délurée qui a perdu son chien. Ils deviennent inséparables. Un jour déboule la petite Françou en classe de CP, qui leur propose de revoir père et chien ; il suffit d’aller de l’autre côté, elle y va tous les mercredis. La petite Françou a l’air zinzin, mais l’espoir gagne les deux amis, et bientôt l’aventure va entrainer toute l’école.

Cette histoire parle tout autant aux petits qu’aux grands et l’on rit de voir les adultes effarés par tant d’audace et de liberté.

Au regard des nombreux prix qu'il a reçu, le texte montre combien nous avons besoin de sortir de ce qui est mortifère, de nous parler, de nous amuser ensemble, et de faire entrer la vie comme un oiseau par la fenêtre. 

 

Ce qu'il y a de plus vivant en nous

 

Oiseau met en scène une bande d’enfants unis peu à peu par un même désir de faire partager aux adultes à la fois leurs chagrins mais aussi des possibilités de dialoguer avec les morts. Avec beaucoup de bon sens, ces enfants en viennent à construire une mythologie, un pays imaginaire dans lequel ils entrent et ils sortent avec humour et profondeur. Ils s’insurgent contre la manière dont la plupart des adultes abordent le lien aux morts, associé à la tristesse, à la peur, au silence, ou encore à la célébration de certains alors que d’autres sont oubliés. Ils amènent les adultes à regarder en face la vie.

 

Un texte poignant et drôle,
une mise en scène captivante et moderne !

 

Anna Nozière a travaillé plusieurs années sur les relations singulières et parfois très inventives qu’entretiennent les vivants avec leurs défunts. Quand on commence à parler des personnes qu’on aime et qui sont décédées, tout le monde a quelque chose à dire, à raconter. Nos enfants ne devraient pas être exclus de ces échanges. Ils ont grandi avec Vigipirate, avec le coronavirus, ils ont perdu une grand-mère, un chat ou un chien, et parfois même – c’est le cas d’un enfant par classe – un de leurs parents ou les deux. Nous avons le devoir de partager avec eux des récits où la mort fait partie de la vie. C’est ce que réclament les enfants d’OISEAU. Ils ont besoin que les adultes leur parlent et ils revendiquent eux-mêmes la parole.
 

Protéger l'enfance, ce n'est pas la réduire

 

Note de mise en scène

« Je sais combien il peut être difficile d’aborder la mort avec les plus petits. Il y a 15 ans, mes neveux Martin et Joseph, alors âgés de 7 et 4 ans, ont perdu leur papa dans des circonstances tragiques. J’ai été témoin de l’impossibilité des adultes à évoquer avec eux ce qui a été un drame pour la famille, pour les amis. Ce qui était frappant, pourtant, c’est l’évidence avec laquelle ces enfants entre eux communiquaient. Je revois Martin dans un jardin public, expliquer ce qui était arrivé à son père à des gosses de son âge, dont j’entends encore les réactions : Comment va ton petit frère ? Est-ce que la nuit tu pleures dans ton lit ? Est-ce que dans ta chambre tu as une photo de ton père ? En 2020, j’ai décidé d’écrire pour les enfants quelque chose sur la mort. […] La petite Françou, Mustafa et les autres sont arrivés en se bousculant. Ils semblaient sortir du réel. Ils voulaient être considérés pour leur capacité à faire face, pour leur intelligence… » Anna Nozière
J’ai choisi deux actrices de 54 et 60 ans pour porter la parole de ces enfants de 10 ans. Ces actrices n’essayent pas de jouer les enfants. Avec leur légitimité d’adultes au contraire, elles portent leur parole comme on dirait : « écoutez ce que ces enfants ont à nous dire ». Les actrices sont sensibles au propos et la mise en scène en joue. Elles sont peu à peu transformées par l’histoire qu’elles racontent, elles y sont elles-mêmes entrainées. Elles deviennent les revendications des enfants, elles deviennent leurs parents, leurs rêves... Trois acteurs de 12 ans et une cinquantaine d’enfants ont travaillé avec nous : leurs voix sont diffusées, leurs images projetées.
Dans une société où l’injonction de « faire son deuil » est devenue incontournable, où les vivants n’ont pas d’autre choix que de se soumettre à la disparition de leurs défunts, les enfants d’Oiseau revendiquent avec de l’humour et beaucoup d’insolence la liberté d’inventer une nouvelle vie avec leurs disparus.

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Distribution complète Texte, adaptation et mise en scène : Anna Nozière / Assistée de Steve Brohon / Avec : Kate France et Sofia Hisborn / Et les voix de Loubna Dupuis Putelat et Samuel Simon / Et à l’image : Walid Riad et les enfants de l’association socioculturelle Courteline à Tours / Scénographie : Alban Ho Van / Assistanat à la scénographie, vêtements et objets : Emma Depoid / Son : Nicolas de Gélis / Lumière : Mathilde Domarle / Régie générale et plateau : Louisa Mercier / Collaboration artistique : Patrick Haggiag / Régies générale en tournée : Antoine Seigneur-Guerrini / Stagiaires : Léa Moralès et Ambre Lentini / Conseil en développement et stratégie : Anne de Amézaga / Administration : Audrey Gendre / Logistique de tournée : Floriane Brault.
Equipe du petit film Réalisation : Anna Nozière / Assistant réalisation et régie de tournage : Heiremu Pinson / Images et montage : Yannis Pachaud / Avec : Walid Riad, et des enfants de l’association socioculturelle Courteline à Tours et des ateliers du Théâtre des 3 / Clous – encadrés par leurs animateurs et parents – en collaboration avec Romain Dugast, responsable de l’association socioculturelle Courteline, et Steve Brohon du Théâtre des 3 Clous / Avec la participation de l’Alliance Funéraire de Touraine – Annabelle Cazé / Avec l’aide précieuse d’Ali Larbi et du Centre social Pluriel(le)s, de Ted Toulet, Audrey Gendre, Clarisse Pajot, Brigitte Cousin. / Un grand merci à la Ville de Tours.

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Production la POLKa / Coproductions, Théâtre de la Cité – CDN Toulouse Occitanie, L’Estive – Scène nationale de Foix et d’Ariège, Le CRPJ72, réseau jeune public en Sarthe, La Mégisserie – Scène conventionnée de Saint Junien, TNBA – CDN de Bordeaux, Théâtre d’Arles, L’Olympia – CDN de Tours, Le Lieu – St Paul de Serre, L’OARA, office artistique de la région Aquitaine, L’IDDAC, agence culturelle du département de la Gironde, Avec le soutien de l'ONDA – Office National de Diffusion Artistique, de la Chartreuse – CNES et de l’Azimut, – Scène conventionnée de Chatenay-Malabry, du Théâtre au Fil de l’eau à Pantin / Avec l’Aide à la création ARTCENA, l’Aide au projet DRAC, et le soutien de l’Ensatt et du Jeune Théâtre National.
Accueils en résidence : Les Quinconces & l'Espal – Scène nationale du Mans, ThéâtredelaCité – CDN / Toulouse Occitanie, Le Carroi – La Flèche, Le Lieu – St Paul de Serre (Cie Florence Lavaud), Théâtre au Fil de l'Eau, Pantin / OISEAU (Editions Théâtrales Jeunesse) est lauréat notamment de la Bourse de création du CNL, de l'aide à la création de textes dramatiques ARTCENA et du Prix PlatO pour les écritures de jeunesse 2021 et du Prix Text'Enjeu des lycéens. / Merci à Yohanna Fuchs, Pierre-Emmanuel Rousselle, Sandrine Vilanova, Hélène Salat, Apolline Clapson, Satya Gréau, Catherine Baker, Anne Marie Balagny, Pascale Laroche, Dominique Bérody, Ora et Saul Escaffre Muller et leurs parents Lauriane et Yvo. / Anna Nozière remercie Joseph et Martin Royère-Nozière. / Chaque saison, La POLKa associe à son travail un ami disparu. Pour la saison 2024-2025, "l'amie associé" est Frédérique Mahieux (1955-2018).

 

crédits photos © Christophe Raynaud de Lage, Paméla Perschke, Isol Buffy

 

À suivre au mois de Novembre