C’est l’histoire de l’amour incommensurable d’une mère pour son fils, prête à tout pour lui offrir la meilleure vie possible. C’est l’histoire d’une réussite... Mais ça, c’est la fin ! Tout commence lors d’une réunion de parents d'élèves : elle est là, la mère du Burt ; celle qu'on n'a pas vue depuis des années et qu'on aurait préféré ne pas revoir. Dans ce texte ciselé et haletant, cette mère courage qui n’a pas les mots, a en revanche aucune limite pour son fils qu’elle embarque sur les routes de France en quête d’un rêve hollywoodien. Derrière son côté brut sans filtre, elle est touchante et drôle. Avec cette nouvelle création, Pamela Ravassard poursuit dans la lignée de ses précédentes pièces 65 Miles et Courgette le fil rouge de la transmission, la résilience et les déterminismes sociaux. Une pièce infiniment lumineuse !

 

L’amour inconditionnel d’une mère courage pour son fils

 

Cette femme, la mère de Burt, elle pourrait être la mère de Simon, un des personnages de Courgette. Cabossée par la vie dès sa naissance. Elle est seule à essayer de vivre, ou de survivre. Comment alors ne pas transmettre ses fêlures, ses angoisses, quand on devient mère à son tour ? 

 

Intentions de mise en scène :
Comme elle le dit elle-même, la vie est différente en fonction de là où on est. Ça me plait cette notion de point de vue, de regard. C’est pourquoi j’ai eu envie de vitre, pour mieux voir ce qui se cache derrière, sans fard, comme une mise à nu. Elles viennent séparer l’espace du lointain, un couloir qui mène vers un ailleurs. Ces vitres lui renvoient son propre reflet, déformée parfois par la pluie et les larmes qui ne sortent que trop peu chez ces gens-là. 
L’univers sonore, très perceptible et définissable, se verra de plus en plus particulier et indéfinissable.
Quant à la musique, elle permettra à la mère du Burt de nous entrainer dans ses propres références hollywoodiennes, de Rocky au Parrain, en passant par Tant qu’il y aura des hommes, Indiana Jones, Star wars ou encore E.T. La musique de John Williams, Bill Conti, Nino Rotta nous entraine ainsi dans son récit, pour que sa vie soit sublimée. 
Ce qui m’interpelle aussi c’est le principe de résilience. L’humour sauve cette femme perdue. Elle s’accroche malgré elle à ce clown qui l’habite. Cette résilience, ne la trouve-t-elle pas d’ailleurs là où elle ne pensait pas ? La musique sauve son fils de sa propre vie pour que naisse l’espoir d’un monde meilleur. Comme dit Nina Simone dans Ain’t got no, elle n’a rien, mais elle est vivante… Elle qui souhaitait qu’il fasse du cinéma, on saisit alors que c’est la musique qui sauve son fils et qu’ainsi, il ne sera pas dans cette fameuse « boite », dans cette case que chacun veut bien nous mettre. Mais arrivera-t-il à être acteur de sa propre vie ?...

PAMELA RAVASSARD :
Formée au conservatoire de Besançon, au conservatoire du 14e et à la Classe Libre du Cours Florent, Pamela Ravassard a joué dans les mises en scène de H. Dalem (La Guerre, Le mot « progrès », Femmes de fermes, De l’origine du monde), de J. Boyé (La Dame de chez Maxim, nomination Molières 2018 meilleure comédienne dans un second rôle, Les Filles aux Mains jaunes), de S. Llorca (Le Roucoulement des hommes), de J.M. Halloche (Une heure avant la mort de mon frère, Blanc), de C. Arthus (Le Chant du tournesol), de C. Ponce-Voiron (Èves), de C. Manetta (4.48 Psychose, Médée), de W. Mesguich (Il était une fois les fables)… Au cinéma et à la télévision, elle joue sous la direction de R. Manzor, Y. Marciano, A. Délélis, J.-P. Mocky, J. Berg, V. Jamain, A. Ravassard, V. Guignabodet, G. Gallienne… En plus de ses activités de comédienne, Pamela dirige la compagnie Paradoxe(s). Elle a été l’assistante à la mise en scène de J-P. Garnier (Roberto Zucco), M. Bozonnet (Le Tartuffe à la Comédie-Française). Elle est assistante et collaboratrice artistique de V. Serre (Le Suicidé, Les Trois Soeurs, Oblomov – Comédie-Française). Elle a mis en scène le Jeu du pendu de P-M. Tremblay, Lueurs d’étoiles de I. Dalle, 65 Miles de Matt Hartley et Courgette d’après le roman de Gilles Paris.

 

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© Alejandro Guerrero

Production : Compagnie Paradoxe(s)  - Coproduction : Théâtre d’Auxerre, Théâtre de Chartres - Partenariat : Théâtre de Beaune, Théâtres de Maisons-Alfort, Théâtre de Bruz - Soutien : ADAMI déclencheur, Région Bourgogne Franche-Comté,... 


Ce rendez-vous est un point d’étape du Grand Tour de La Fédération des Lucioles, manifestation poétique et politique itinérante qui rayonne sur les territoires du 20 septembre au 20 mars.
Porté par Scènes d’enfance - ASSITEJ France, en association avec les Tréteaux de France - Centre dramatique national, ce projet fédérateur a pour vocation de mettre en avant la jeunesse lumineuse et l’incroyable vitalité de la création jeune public.