L'AVARE

L’histoire d’une génération qui ne veut rien lâcher au risque de nécroser celle qui vient, Molière l’a génialement racontée dans L’Avare. Pièce hilarante sur un grand vice, un désir ogresque qui confine à la folie, à la tyrannie.

 

Retrouvons Molière, son esprit abyssal et enfantin, son rire médecin penché sur nos désirs malades et dévorants, sous un jour nouveau. Dans L’Avare, Harpagon ne veut rien lâcher, il veut tout posséder, tout amasser. Pour interroger notre rapport contemporain à la dépense et à la sobriété, imaginez alors une mise en scène elle-même frugale !

Une troupe en sous-vêtements, des étagères vides, et le reste… c’est au public de l’apporter. Cette raquette qui traîne dans votre garage, cette chemise qui encombre votre placard ? Les comédiens en feront leur miel. Chaque soir, troupe et public inventent une pièce unique. Un théâtre pauvre devient riche de son public, riche de ce que nous partageons. Joie de l’improvisation, force du collectif et goût du jeu redonnent dans ce dispositif inédit, tout son éclat à cette pièce mythique du répertoire.
 

Faire du théâtre avec ce qu'on a. Voilà une riche idée que d'être en phase avec les préoccupations économiques et écologiques actuelles. Cette idée de mise en scène est liée à la nécessité d'être au présent et d'inventer sans cesse ! Avec la conscience chevillée au corps d'être toutes et tous dans le même bateau. ​

 

Interroger notre rapport contemporain à la dépense à la sobriété.
Un
Avare monté en mode décroissance ? 


La troupe a besoin de vous et de vos dons
pour rendre chaque représentation unique !


En effet, lorsque vous entrerez en salle, les comédiens seront esseulés face à des étagères vides. Seul moyen de faire évoluer la représentation et de lui donner vie : nous faire don d’un objet (ou de plusieurs) dont vous n’avez plus l’usage. Les collaborateurs artistiques transformeront ces objets sous vos yeux pour créer costumes, scénographie, lumières, musique ou encore maquillage. Tous les dons seront ensuite collectés par une ressourcerie (La Petite Rockette dans le 12e arr. de Paris) ou association humanitaire pour être remis à la vente, réemployés, ou recyclés.

Vous trouverez sur cette page dans le menu "ALLER PLUS LOIN" une liste d'objets à nous apporter. À vous de jouer !



Un mode d'emploi alternatif, par Clément Poirée - metteur en scène :

Avec L’Avare nous bousculons nos habitudes de travail. Dès les répétitions nous faisons face à des questionnements nouveaux : comment travailler sans connaître les accessoires de jeux, ni les costumes, ni la musique, etc. ? Il nous revient de travailler des canevas suffisamment précis et variés pour être prêts à jouer avec l’imprévisible. C’est pourquoi il nous faut accroître nos temps de répétitions. C’est nécessaire si l’on veut que le dispositif participatif que nous imaginons soit à tout instant au service de la fable de Molière et vienne lui donner vie. 
Le questionnement ne s’arrête pas à la création. Nous proposons un dialogue léger, ludique et… pas cher avec les théâtres. Nous voulons utiliser le moins d’énergie possible pour limiter le coût écologique et financier. Il est important que notre aventure profite à tous ! La troupe comptera huit actrices et acteurs (ce qui est très peu pour jouer L’Avare) ainsi que l’équipe de création au plateau. Donc, pas de régisseurs de tournée à proprement parler mais le scénographe, la créatrice des costumes, la musicienne, la maquilleuse qui par exemple travaillera directement avec des produits naturels qu’elle transformera. Leur présence ouvre de multiples possibilités d’ateliers créatifs et collaboratifs sur la seconde vie des matières premières qui font parties intégrantes de notre démarche en amont de la représentation.
 
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Distribution avec John Arnold, Mathilde Auneveux, Pascal Cesari, Virgil Leclaire, Nelson-Rafaell Madel, Laurent Ménoret, Marie Razafindrakoto, AnneÉlodie Sorlin, collaboration à la mise en scène Pauline Labib-Lamour, scénographie Erwan Creff assisté de Caroline Aouin, lumières Guillaume Tesson assisté de Marine David, conception costumes Hanna Sjödin, réalisation costumes Camille Lamy musique, son Stéphanie Gibert assistée de Farid Laroussi, maquillage Pauline Bry- Martin assistée de Sylvain Dufour, régie générale Yan Dekel, habillage Émilie Lechevalier, Solène Truong, presse Pascal Zelcer
Coproductions Théâtre de la Tempête, subventionné par le ministère de la Culture et la région Ile-de-France, soutenu par la ville de Paris ; en coproduction avec le Théâtre de la Manufacture – CDN Nancy Lorraine et la CREA – Coopérative de Résidence pour les Écritures et les Auteurs-rices – Mont-Saint-Michel – Normandie avec le soutien du Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – CDN, de l’École de la Comédie de SaintÉtienne/ DIÈSE# Auvergne Rhône-Alpes, du dispositif d’insertion de l’ École du Nord
crédit photos ©Vania Fanchon_Bilbille

 

À suivre au mois de Décembre