LE REPAS DES FAUVES

 

Paris 1942. Sept convives, s’étant plus ou moins bien accommodés à l’Occupation allemande, se retrouvent chez l’un d’eux pour festoyer. La soirée se déroule sous les meilleurs auspices lorsqu’au pied de leur immeuble sont abattus deux officiers allemands. En représailles, la Gestapo décide de prendre deux otages par appartement. Par « indulgence », l’un des commandants leur laisse la liberté de choisir : Ils ont une nuit pour nommer lesquels d’entre eux. Ainsi peut commencer le repas des fauves. Égoïsme, insouciance, la situation éclaire ces instants où les Hommes se révèlent. 

 

Ils ont une nuit pour choisir lesquels d’entre eux partiront 
comme otages

 

Près de vingt ans après sa création, portée par de formidables interprètes, et bien loin de dépeindre une seule époque, cette pièce développe une intrigue universelle et terriblement humaine, à laquelle chaque spectateur finit par s’identifier. Et vous, que feriez-vous ?

 

Un thriller en huis-clos, entre drame et humour...
Une partition féroce

 

Note d'intention de Julien Sibre :
Lorsque Francis Lombrail m’a proposé de reprendre Le Repas des fauves dix ans après notre dernière représentation, il ne m’a pas fallu bien longtemps pour accepter. D’une part parce que j’ai toujours gardé de cette aventure de trois ans sur scène et de ces 700 représentations un souvenir émerveillé et enthousiaste ; et d’autre part, parce que malgré toute mon application à ciseler et peaufiner les moindres répliques de ce texte, je n’ai toujours pas le sentiment d’en avoir fait le tour et je sais qu’il y a encore des subtilités à faire surgir, de nouvelles idées de mise en scène à trouver et qu’il est bien sûr possible de refaire un spectacle tout aussi puissant et passionnant qu’il y a dix ans, voire plus encore.
La situation inextricable dans laquelle sont plongés les malheureux héros de cette histoire a toujours cette extraordinaire capacité à mettre au jour la facilité qu’ont sans cesse eue les Hommes à se préserver joyeusement et à s’étourdir d’égoïsme quand l’orage gronde alentour. Cette implication directe du spectateur confronté à la lâcheté des uns et des autres, naît, en contrepoint de ce drame, le rire exutoire comme dernier recours, faisant de cette pièce une pure “ comédie dramatique” au sens le plus noble et divertissant du terme. Et pour toutes ces raisons, je me réjouis, comme toute l’équipe, de dresser à nouveau la table de ce Repas quelque peu amer.

 

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Scénographie Camille Duchemin / Costumes Mélisande de Serres / Lumières Jean-François Domingues / Réalisations graphiques Cyril Drouin et Laurent Box / Musique originale Jérôme Hédin ​/ Assistante mise en scène Nolwen Cosmao

À suivre au mois de Mars