Partition à la virtuosité diabolique, le Troisième Concerto pour piano de Sergueï Rachmaninov continue d’effrayer les pianistes. Le compositeur lui-même s’était attelé à sa création en 1909, après avoir travaillé des jours entiers sur un piano muet de voyage pour maîtriser l’exécution de sa propre œuvre musicale ! C’est le pianiste israélien Boris Giltburg, Premier Prix du prestigieux Concours International Reine Elisabeth en 2013 qui relève le défi à merveille.

Autre visage de la Russie du début du XXe s. : Igor Stravinsky, le surdoué de Saint-Pétersbourg. L’Oiseau de feu s’inspire des traditions russes pour les magnifier et les moderniser. On y entend les accents orientaux d’une Russie fascinée par les légendes et des personnages terrifiants ou sensuels.

Entre ces œuvres magistrales, Dance Foldings composée par Read Thomas engendre une danse des molécules du corps dans un ballet organique millimétré.

 

Alevtina Ioffe

Alevtina Ioffe est l’une des chefs d’orchestre les plus prometteuses de sa génération. Elle débute sa carrière internationale en 2018, en réussissant ses débuts au Deutsche Oper de Berlin, en dirigeant Le Lac des cygnes de Tchaïkovski. Née à Moscou, Alevtina Ioffe étudie la direction de chœur, l’art vocal classique et le piano à l’Institut musical et pédagogique d'État Ippolitov-Ivanov à Moscou ; elle est diplômée de la Faculté de direction d’orchestre et d’opéra du Conservatoire Tchaïkovski à Moscou alors dirigé par Vladimir Ponkin. Après son expérience de cheffe assistante de Donald Runnicles à l’Opéra de San Francisco, elle obtient en 2009 le troisième prix du concours de direction Victor de Sabata à Trieste en Italie, avec une mention spéciale de l’orchestre. Alevtina Ioffe a dirigé certains des plus importants orchestres de Russie, et notamment l’Orchestre Novaya Rossiya, l’Orchestre national philharmonique de Russie et l’Orchestre symphonique de Krasnodar.

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L’Orchestre national d’Île-de-France est financé par le conseil régional d’Île-de-France et le ministère de la Culture.
Crédit photo © Christophe Urbain