Rhoda Scott, « la lady aux pieds nus », est aujourd’hui à 83 ans plus active que jamais. Avec son Lady All Stars, un groupe d’instrumentistes féminines, elle enquille les albums et tourne avec succès. La plus grande organiste américaine entourée de la génération montante des jazzwoman françaises nous offre une véritable bacchanale du groove. Une révolution salutaire dans un univers encore largement masculin.

Avec ce mini big-band 100% féminin, deux batteuses et un quintet de cuivre, elle mène une musique plus festive que cérébrale mélangeant blues, swing, musique « churchy », ballade, un jazz populaire à l’écriture aussi débridée que voluptueuse. La plus francophile des organistes de jazz afro-américaines souffle un vent de liberté festif, c’est enlevé, allègre et ça swingue du tonnerre avec l’orgue qui ronfle de plaisir… On n'y résiste pas !

 

Un jazz 100% féminin

 
Rhoda Scott
Rhoda Scott est née en 1938 aux États-Unis. Fille d'un pasteur itinérant, elle a grandi dans l'ambiance des petites églises noires. C'est là, en accompagnant les gospels et les negro spirituals dès l'âge de huit ans, qu'elle révèle une sensibilité musicale exceptionnelle à l'orgue. Résolue à parfaire son éducation musicale et sa maîtrise instrumentale, elle entre à la Manhattan School of Music de New York où elle obtiendra un grand prix avec mention spéciale du jury et un Master I en 1967. Elle vient pour la première fois en France en juillet 1967 pour terminer ses études de contrepoint et d'harmonie au Conservatoire américain de Fontainebleau. Riche d'un tel parcours, Rhoda Scott est à l'aise quel que soit le contexte : musique classique, jazz, gospels et blues. Douée d'une mémoire exceptionnelle, elle peut jouer des centaines de thèmes, tout en étant capable de composer une bonne part de son répertoire.

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