« On ne nait pas féministe, on le devient », déclare Gisèle Halimi inspirée par Simone de Beauvoir dans Une Farouche Liberté, livre d’entretiens menés avec Annick Cojean. Depuis les rebellions de son enfance tunisienne jusqu’à ses combats politiques des années 80, la pièce à la fois délicate et profonde, raconte le parcours d’une femme d’exception, soixante-dix ans d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Progressivement se dessine un portrait sensible de la célèbre avocate et la manière dont sa pensée s’est forgée au fil des évènements et procès majeurs de sa carrière. En creux, on aperçoit l’image d’une époque, celle de France de la seconde moitié du XXe siècle marquée par de grandes figures intellectuelles et politiques.
Les comédiennes Ariane Ascaride et Philippine Pierre Brossolette dirigées par Léna Paugam, interprètent tour à tour la figure de Gisèle Halimi portant, à travers ses mots, une enthousiasmante puissance féminine.
Tous les visages de la célèbre avocate éprise de liberté
Moderne, progressiste, élégante, boule d'indignation(s)!, elle n'a jamais plié devant les épreuves, et a su s'extraire de ses racines culturelles qui risquaient de la retrancher du monde. Elle était aussi d'un courage immense. Elle avait réellement la notion du sacrifice pour les causes qui l'habitaient. Cela force le respect,
l'admiration. L'authenticité de ses discours et de ses idées se retrouvent dans ses actes.
Cette "farouche liberté" est un flambeau
que l'on se doit de transmettre.